APPRECIER LES TRADITIONS SPIRITUELLES ET LEUR NOUVEAUTE

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - Les Evêques de la Conférence épiscopale régionale du Nord de l'Afrique ont été reçus ce matin par Jean-Paul II, à l'issue de leur visite Ad Limina. Mgr.Henri Teissier, Archevêque d'Alger et Président de la Conférence, a remis au Pape un rapport intitulé "Les Eglises du Maghreb en l'An 2000".

Dans son discours en français, le Pape a fait remarquer que "le monde dans lequel nous vivons se caractérise par une multiplication des échanges, par une interdépendance plus forte et par l'ouverture de plus en plus grande des frontières. C'est le phénomène de la mondialisation, avec ses aspects à la fois positifs et négatifs, que les nations doivent apprendre à gérer de manière constructive!".

"En ce qui la concerne", a-t-il poursuivi, "l'Eglise catholique connaît bien la dimension universelle qui est constitutive de son identité. Vos diocèses ont toujours été sensibles à cette dimension de la catholicité et au lien vital qui les rattache à l'Eglise universelle, car les pasteurs et les fidèles viennent de divers pays. Mais cette réalité a pris une dimension nouvelle dans votre région, au cours de ces dernières années, avec le développement des relations et des échanges entre le nord et le sud du Sahara", car de nombreuses personnes sont venues s'établir dans les pays du Maghreb provenant des régions du sud du Sahara.

Le Saint-Père a ensuite invité les prélats à "mettre en valeur les richesses des différentes traditions spirituelles qui ont nourri l'histoire chrétienne de leurs pays". Ces traditions "ont mis en évidence telle ou telle facette du trésor de l'Evangile: le sens de la communauté et le go–t de la communion fraternelle'et la disponibilité envers le prochain". Il leur a demandé d'apprécier ces richesses spirituelles et de ne pas craindre "les nouveautés apportées par des frères et soeurs venant d'autres continents ou d'autres cultures".

Le Pape a apprécié "la présence importante et active dans les diocèses de jeunes, venus des pays subsahariens pour un temps d'études dans les universités" des pays d'Afrique du Nord. Leur accueil et leur participation à la vie des communautés chrétiennes manifestent clairement que l'Evangile n'est pas lié à une culture".

Puis Jean-Paul II a parlé de "la bonne qualité des relations entre les chrétiens de les communautés et la population musulmane, ainsi que la bonne volonté des autorités civiles à l'égard de l'Eglise. Tout cela est possible grâce à la connaissance réciproque, aux rencontres quotidiennes de la vie et aux échanges, notamment avec les familles". Il a supplié les évêques de "continuer d'encourager ces rencontres "car elles contribuent à faire évoluer, de part et d'autre, les mentalités, et elles aident à dépasser les images toutes faites que véhiculent encore trop souvent les médias".

"Dans toute communauté chrétienne, même peu nombreuse et fragile, le service de la charité envers les plus pauvres demeure une priorité, car il est l'expression de la bonté de Dieu pour tous les hommes et du partage que tous sont appelés à vivre sans distinction de race, de culture, de religion. Continuez à témoigner de cette charité et tout particulièrement dans l'accueil des migrants "pour leur offrir, dans leur condition précaire un temps de repos et de convivialité fraternelle!".

Le Saint-Père a conclu encourageant de tout coeur les prêtres, religieux et la‹cs des pays d'Afrique du Nord. Il les soutient dans leur travail, et leur conseil de nourrir leur foi par la prière et une formation appropriée. Il les a assuré de sa "prière et de sa paternelle affection".

AL;...;...;CERNA ;VIS;20030224;Mot:620;

PRIORITE A L'ETHIQUE, A LA FAMILLE ET AUX JEUNES

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - Jean-Paul II a reçu ca matin 150 participants à la Rencontre organisée par la Fédération des Chevaliers du Travail (Italie), auxquels il a dit qu'ils "représentent une élite de l'entreprise italienne, mais aussi le moteur d'une croissance solidaire et équilibrée de l'économie italienne".

Puis le Saint-Père a invité ses h“tes à "réserver toujours plus de leur temps et de leur action à l'application des principes éthiques et moraux", en étant "les premiers témoins" du devoir universel exposé dans l'Encyclique Sollicitudo Rei Socialis: "La coopération au développement de l'homme en entier et de tout homme est un devoir de tous envers tous".

"Il s'agit d'un devoir encore plus important -a-t-il ajouté- face à l'évolution de la société, aujourd'hui marquée par la globalisation, et au sein de laquelle on doit protéger la solidarité, l'accès aux ressources et à la juste distribution de la richesse produite".

"Dans notre société -a rappelé le Pape- la famille apparaît souvent défavorisée par les règles de la production et du marché. C'est pourquoi, parmi vos efforts, il faut la soutenir efficacement afin qu'elle soit toujours mieux respectée comme un sujet actif jusque dans la production et l'économie". Enfin, Jean-Paul II a encouragé les entrepreneurs à "poursuivre leur investissement sur la jeunesse, en aidant les jeunes à résoudre le fossé entre la formation et les exigences de l'entreprise".

AC;TRAVAIL; ETHIQUE;...;FAMILLE;VIS;20030224;Mot:260;

LA FETE DE LA CHAIRE DE PIERRE

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - C'est aujourd'hui la fête de la Chaire de Pierre, qui remonte au IV siècle et célèbre la primauté de l'autorité pétrinienne.

"Cathedra" est un mot latin venant du grec qui signifie tr“ne, et qui a donné le mot cathédrale servant à désigner l'église o— se trouve le tr“ne depuis lequel l'évêque prêche. Le terme "Sedes" correspond à "Cathedra" pour désigner le siège d'o— l'évêque gouverne son diocèse. Ainsi le Saint-Siège désigne-t-il le siège de l'Evêque de Rome qu'est le Pape.

Au long de l'histoire, la Chaire de Pierre a été considérée sous deux aspects. Sous le premier, ce tr“ne emblématique symbolisait la primauté de Pierre, étant donné que dans l'Antiquité le siège ou cathèdre était la marque de l'autorité de l'enseignement. Sous le second aspect, le tr“ne était un meuble royal ayant servi su couronnement impérial de Charles-Le-Chauve le jour de No‰l 875, petit-fils de Charlemagne. Ayant servi de siège liturgique à Jean VIII et à nombre de ses successeurs, ce tr“ne fut enfermé dans le grand reliquaire de bronze berninien en 1666.

Pendant longtemps, la tradition fit croire que le siège était double et que certaines parties du meuble remontaient au début de l'ère chrétienne, et que Pierre lui-même en avait fait usage. La "Cathedra" a été l'objet de multiples études, dont les dernières, rendues possibles par la dépose du siège entre 1968 et 1974, ont permis de déterminer qu'il s'agissait d'un tr“ne unique du IX siècle dont des éléments décoratifs remontaient au VI. Ce que l'on croyait être un second tr“ne n'était autre que la custode de bois utilisé pour le transport durant les processions.

A l'occasion de ces études, on a découvert des plaquettes d'ivoire gravé, réutilisées pour la décoration de la partie basse du tr“ne, représentant les Travaux d'Hercule.

Chaque année le 22 février, le grand reliquaire de la "Cathedra Petri" est illuminé au moyen de nombreux cierges. On célèbre plusieurs messes à l'autel qui se trouve au-dessous, dont celle du chapitre de St.Pierre.

...;CHAIRE SAINT PIERRE;...;...;VIS;20030224;Mot:370;

VISITE DU PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - Cet après-midi, M.Joaqu¡n Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait la Déclaration suivante, à la suite de la visite de M.Tony Blair, Premier Ministre britannique:

"Le Saint-Père a reçu ce matin en audience privée M. Tony Blair, Premier Ministre de Grande Bretagne. Au cours de cet entretien cordial d'une demi-heure, ils ont parlé de la conjoncture internationale complexe et plus particulièrement du Moyen-Orient. Le Saint-Père a souhaité que, pour la résolution de la grave situation irakienne, tous les efforts soient faits afin d'éviter au monde de nouvelles divisions".

"Le Saint-Père a ensuite reçu la famille de M.Blair".

"Le Premier Ministre britannique a également rencontré le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'Etat, qui l'a reçu en compagnie de Mgr.Jean-Louis Tauran, Secrétaire pour les Rapports avec les Etats".

"Pendant les entretiens de ce matin au Vatican, le souhait de voir toutes les parties concernées par la crise irakienne collaborer avec les Nations-Unies et utiliser les ressources offertes par le droit international a été répété, de manière à conjurer la tragédie d'une guerre réputée encore évitable par plusieurs parties. La situation humanitaire du peuple irakien, déjà durement éprouvé par de longues années d'embargo, suscite une attention particulière".

"Au cours des entretiens, il y a eu un échange d'opinions sur le futur Traité de la Constitution européenne. Le Saint-Siège a exprimé le souhait d'une reconnaissance explicite des Eglises et communautés de croyants, ainsi que l'engagement de la Communauté Européenne à entretenir avec elles un dialogue constructif".

OP;VISITE TONY BLAIR;...;NAVARRO-VALLS ;VIS;20030224;Mot:270;

PRESERVER LE CHARISME DU SERVICE DES PLUS PAUVRES

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - Aujourd'hui a été publiée la Lettre adressée par Jean-Paul II a Soeur Nirmala, Supérieure générale des Missionnaires de la Charité, à l'occasion de leur VIII chapitre général. Dans cette lettre du 3 février, le Pape souligne qu'il s'agit de la "première réunion depuis la mort de Mère Teresa".

"L'Eglise du Christ sur la terre annonce à tous l'Evangile -écrit le Saint-Père-, mais a une attention toute particulière envers les pauvres. L'amour chrétien n'est pas un simple acte de charité, mais aussi une rencontre avec le Christ même dans les pauvres. Aimer le Christ signifie donc aimer les pauvres, et vivre pauvrement pour les personnes consacrées... Vos existences démontrent que Dieu est la véritable richesse du coeur humain".

Puis le Pape encourage les Missionnaires de la Charité à "continuer et à vivre fidèlement leur charisme du service des plus pauvres parmi les pauvres. Ainsi serez-vous -leur a-t-il dit- un exemple lumineux pour les gens d'aujourd'hui, et les jeunes principalement, qui se trouvent dans un besoin spirituel outre que matériel".

Jean-Paul II conclu sa lettre en rappelant aux religieuses l'importance de la formation continue, "qui revêt une grande importance pour les institutions qui, comme la leur, exercent leur apostolat dans des secteurs socio-culturels vastes et complexes. L'initiative, la créativité et l'engagement des Missionnaires de la Charité -écrit enfin Jean-Paul II- doivent continuer d'être sous le signe de l'inspiration originelle de l'ordre, qui se manifeste dans des contextes très variés".

JPII-LETTRE;MISSIONNAIRES CHARITE;...;NIRMALA;VIS;20030224;Mot:270;

JEUNE ET PRIERE LE MERCREDI DES CENDRES

CITE DU VATICAN, 23 FEV 2003 (VIS) - S'adressant aux fidèles rassemblés Place-St.Pierre pour l'Angélus, Jean-Paul II a annoncé que les catholiques consacreront le Mercredi des Cendres (5 mars) "à la prière et au je–ne en faveur de la paix, au Moyen-Orient tout spécialement".

"Depuis des mois -a-t-il ajouté au début de ses réflexions-, la communauté internationale vit dans la peur d'une guerre qui pourrait déstabiliser tout le Moyen-Orient et aggraver les tensions qui s'y maintiennent malheureusement en ce début de troisième millénaire. Quelque soit leur religion, tous les croyants ont le devoir d'affirmer que l'on ne saurait trouver le bonheur en s'opposant les uns aux autres, mais les uns avec les autres, que jamais le terrorisme et la logique guerrière ne pourront assurer l'avenir de l'humanité".

Puis le Saint-Père a dit que "les chrétiens sont appelés à être des sentinelles de la paix, partout o— ils vivent et travaillent. Il nous est demandé de veiller, afin que les consciences ne cèdent pas à la tentation de l'égo‹sme, du mensonge et de la violence".

Revenant sur l'annonce relative au Mercredi des Cendres, il a déclaré: "Nous implorerons avant tout Dieu pour la conversion des coeurs et le choix de décisions justes capables de résoudre correctement et pacifiquement les mésententes qui menacent l'avancée de l'humanité".

Puis le Pape a demandé que la paix soit invoquée au moyen du Chapelet, récité dans les sanctuaires mariaux, les paroisses et les familles. "Le je–ne accompagnera ce choeur de prière, comme expression de pénitence face à la haine et à la violence qui empoisonnent les rapports humains. Les chrétiens partagent l'antique pratique du je–ne avec leurs frères et soeurs d'autres religions qui entendent eux-aussi se dépouiller de toute superbe et se disposer à recevoir de Dieu les plus précieux bienfaits, et notamment le don de la paix".

ANG;PAIX; JEUNE;...;...;VIS;20030224;Mot:320;

LE PERE SZULCZYNSKI DECORE EN GEORGIE

CITE DU VATICAN, 22 FEV 2003 (VIS) - Ce midi, M.Joaqu¡n Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait la Déclaration suivante:

"Le Président géorgien, M.Eduard Shevardnadze, a conféré l'Ordre d'Honneur au P.Witold Szulczynski, SDB, Directeur de la Caritas géorgienne et collaborateur de la Nonciature de Tbilisi. Cette haute distinction nationale entend être la reconnaissance de l'importante contribution de l'ecclésiastique au développement des relations entre le Saint-Siège et la Géorgie, par le biais d'une aide aux personnes socialement défavorisées, aux orphelins et réfugiés, expression de sa féconde action caritative".

"Contrairement à l'habitude, le Président Shevardnadze a tenu à remettre personnellement cette distinction au P.Szulczynski, soulignant ainsi publiquement combien il en apprécie l'oeuvre".

"Cette reconnaissance à l'endroit d'un prêtre catholique, depuis longtemps actif au sein de l'une des anciennes républiques soviétiques dans le domaine de la solidarité et de la promotion humaine animée par la foi et la charité chrétiennes, constitue un éloquent témoignage d'estime du gouvernement géorgien envers l'Eglise catholique toute entière, un fort encouragement aux catholiques géorgiens et un signe de gratitude personnelle envers le P.Szulczynski".


OP;SHEVARDNADZE; GEORGIE;...;NAVARRO-VALLS;VIS;20030224;Mot:200;

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 24 FEV 2003 (VIS) - Le Saint-Père a nommé Mgr.Rainer Woelki, Auxiliaire de l'Archevêque de Cologne (superficie: 6.181, population: 5.300.000, catholiques: 2.280.000, prêtres: 1.365, diacres: 290, religieux: 2.812), en Allemagne. L'Evêque élu, né en 1956 à K”ln-Mhlheim (Allemagne) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Directeur du Collegium Albertinum de Bonn. Il succède à Mgr.Klaus Dick, dont la renonciation à l'office d'Auxiliaire a été acceptée pour limite d'âge.

Samedi dernier, 22 février, il avait nommé:

- Mgr.Francisco Chimoio, OFM.Cap., Archevêque métropolitain de Maputo (superficie: 25.238, population: 3.859.000, catholiques: 476.000, prêtres: 107, religieux: 307), au Mozambique. Jusqu'ici Evêque de Pemba (Mozambique), il succède au Cardinal Alexandre José Maria dos Santos, OFM, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

- L'Abbé Ernest Sambou, Evêque de Saint-Louis du Sénégal (superficie: 73.315, population: 1.500.000, catholiques: 4.000, prêtres: 18, religieuses: 23), au Sénégal. L'Evêque élu, né en 1947 à Cadjinol (Sénégal) et ordonné prêtre en 1975, était jusqu'ici Recteur de l'Institut catholique de l'Afrique de l'Ouest. Il succède à Mgr.Pierre Sagna, CSSP, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge. - Le P.Georges M.Saad Abi Younes, OLM, Evêque de l'Eparchie maronite du Mexique (catholiques: 150.000, prêtres: 8, religieux: 3), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1948 à Hammana (Liban), a prononcé ses voeux perpétuels en 1970 et a été ordonné prêtre en 1977. Il était jusqu'ici Supérieur de la Mission de l'Ordre maronite et Curé de la paroisse libanaise de Mexico.

- Le Cardinal Ivan Dias, Archevêque de Bombay (Inde), son Envoyé spécial aux cérémonies du X anniversaire de la visite de Jean-Paul II en Albanie (Tirana, 25 avril).

- Mgr.Karl Josef Rauber, Nonce apostolique en Belgique et au Luxembourg, jusqu'ici Nonce en Hongrie et Moldavie.

- Mgr.Giuseppe Leanza, Nonce apostolique en Bulgarie, jusqu'ici Nonce en Slovénie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine.

NEA; NER; RE; NA; NN;...;...;...;VIS;20030224;Mot:300;

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 24 FEV 2003 (VIS) - Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées cinq prélats de la Conférence épiscopale roumaine en visite Ad Limina:

- Mgr.Gy”rgy-Mikl¢s Jakub¡nyi, Archevêque d'Alba Iulia et Administrateur apostolique "ad nutum Sanctae Sedis" de l'Ordinariat pour les catholiques de rite arménien, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.J¢zsef Tam s.

- Mgr.Lucian Muresan, Archevêque de Fagaras.

- Mgr.Petru Gherghel, Evêque de Iasi, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Aurel Perca.

Samedi dernier, 22 février, il avait successivement reçu:

- M.Tony Blair, Premier Ministre de Grande-Bretagne, son épouse et leur suite.

- Mgr.Stephen Fumio Hamao, Président du Conseil pontifical pour les Migrants et les Personnes en déplacement.

- M.Louis Esmel, Ambassadeur de C“te-d'Ivoire, en visite de congé.

- Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les Evêques.

AL; AP;...;...;...;VIS;20030224;Mot:140;

LA RECHERCHE DOIT RESPECTER LA DIGNITE HUMAINE

CITE DU VATICAN, 24 FEV 2003 (VIS) - Jean-Paul II a reçu ce matin les participants à la IX Assemblée générale de l'Académie pontificale pour la Vie, à l'occasion d'une Réunion de trois jours dans la vieille Salle du Synode. Le Prof.Juan de Dios Vial Correa et Mgr.Elio Sgreccia, respectivement Président et Vice-Président de l'Académie, entourés de 160 personnes participent à cette rencontre sur le thème "L'éthique dans la recherche biomédicale selon la vision chrétienne".

Le Pape a rappelé que l'Académie pontificale pour la Vie avait pour mission "d'étudier, de former et d'informer sur les principaux problèmes du secteur biomédical et de droit, liés à la promotion et à la défense de la vie, grâce à la relation directe qu'elle entretient avec la morale chrétienne et les directions du magistère de l'Eglise".

Jean-Paul II a souligné les grands progrès accomplis par la recherche scientifique et la médecine, en particulier dans l'éradication des épidémies, dans l'amélioration des soins aux malades et par conséquent en "améliorant notablement, dans les pays en voie de développement, la longévité et la qualité de la vie". Il a ensuite exprimé la gratitude de l'Eglise envers les scientifiques du secteur biomédical, rappelant qu'effectivement, "le Magistère a sollicité à plusieurs reprises leur aide pour trouver la solution à des problèmes moraux et sociaux très délicats".

Ensuite, le Pape a rappelé l'appel lancé par son prédécesseur Paul VI aux chercheurs, dans l'Encyclique Humanae Vitae, à contribuer "'au bien de la famille et du mariage', en cherchant à 'mieux éclaircir les diverses conditions favorisant une honnête régulation de la procréation humaine. C'est le voeu que je forme en rappelant qu'il s'agit d'une actualité rendue encore plus aigu‰ par la priorité de trouver des solutions naturelles aux problèmes d'infertilité conjugale".

"Je renouvelle donc mon appel afin que la recherche scientifique et biomédicale, évitant toute tentation de manipulation de l'homme, se consacre entièrement au développement de voies et de solutions en vue de la défense de la vie humaine, du soin des maladies et de solutions des problèmes qui ne cessent de naître en bio-médecine". Puis il a souligné le fait que "l'Eglise respecte et soutient la recherche scientifique lorsqu'elle avance dans le sens d'un humanisme véritable, exempt de toute forme de manipulation ou de destruction de l'être humain, lorsqu'elle reste libre devant l'esclavage d'intérêts politiques ou économiques".

Puis le Pape a redit que ce ne sont "pas seulement les buts, mais aussi les méthodes et les moyens de la recherche qui doivent toujours respecter la dignité de chaque individu et à quelque stade que ce soit de son développement, ainsi que dans les diverses phases expérimentales".

Jean-Paul II a ensuite invité les chercheurs à prendre conscience des limites qu'il ne faut pas dépasser dans la sauvegarde de la vie, de l'intégrité et la dignité de chaque être humain. "Je suis convaincu -a-t-il dit- que se taire face à certaines pratiques ou prétentions de l'expérimentation sur l'homme n'est permis à personne, et encore moins à l'Eglise".

Il a conclu en redisant "la priorité qu'il y a à combler le fossé, profond et inacceptable, qui sépare le monde en voie de développement du monde développé à propos de la capacité à assumer la recherche biomédicale en vue d'aider les populations frappées par la misère et de désastreuses épidémies...telle le SIDA".

AC;BIOMEDECINE; VIE;...;ACAD-V;VIS;20030224;Mot:600;